Le DPE, un argument de poids à la montagne

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Vous souhaitez investir dans un chalet à la montagne ? Avant de signer le compromis, vérifiez l’étiquette énergétique du bien. Dans les zones montagneuses, les passoires thermiques sont légion. Environ un tiers des logements sont classés F ou G. À Châtel et à La Clusaz, on dépasse même les 50 % ! L’idée n’est pas de fuir ces passoires thermiques, mais de bien en prendre en compte les menaces qui planent sur ce type de biens lors de l’achat. Loués en tant que meublés touristiques, ils échappent encore aux restrictions locatives imposées par la loi Climat et Résilience. Même si une proposition de loi prévoit d’élargir les contraintes de rénovation aux meublés touristiques, elle épargne — pour l’instant — les logements montagnards. Cela ne suffit pas à rassurer les investisseurs. Nombre d’entre eux tiennent compte du risque d’obligation de rénovation énergétique au moment de l’achat. À tel point que le diagnostic de performance énergétique (DPE) est devenu un véritable argument de négociation. Le différentiel entre un bien à rénover et un logement rénové peut atteindre 20 %. Et pour cause ! À la montagne, le coût pour rénover une passoire thermique fait mal au portefeuille de l’investisseur. Il faut compter environ 500 à 600 euros du mètre carré pour une rénovation globale. C’est en moyenne 30 % plus cher qu’en plaine. La raison ? Le prix des matériaux, mais aussi les conditions d’accès difficiles et le coût de la main-d’œuvre en montagne.

Source : Superimmo - Revue de l'immo N°208 du 09 Février 2024