DPE : comment recalculer votre étiquette à l’aide du simulateur du gouvernement ?
Un simulateur disponible sur le site de l’Observatoire DPE-Audit de l’Agence pour la transition écologique (Ademe) vous permet devérifier si l’étiquette de votre diagnostic de performance énergétique (DPE) évolue avec la mise en œuvre du changement de calcul opéré par le gouvernement. Comment ? Suivez le guide.
Où trouver ce simulateur ?
Ce simulateur est disponible depuis ce mardi 13 février depuis la page d’accueil du site de l’Observatoire DPE-Audit de l’Ademe : observatoire-dpe-audit.ademe.frAttention, pour que cette adresse vous renvoie correctement vers le site, il ne faut pas la précéder de « www. » comme c’est l’usage habituellement. Il est nécessaire aussi de vous munir de votre numéro unique de Diagnostic de performance énergétique (DPE), inscrit en haut à droite du rapport remis par votre diagnosticien. Il est composé de 11 chiffres et 2 lettres.
Comment vérifier si son logement change de note ?
Vous n’avez pas besoin de faire appel à un professionnel ou à votre diagnosticien et pouvez le faire vous-même gratuitement. À vous d’inscrire votre numéro unique de DPE à partir de la page d’accueil du site de l’Observatoire. Sur les pages des DPE concernées par la correction, le simulateur émet alors automatiquement la nouvelle évaluation de votre étiquette de performance énergétique.
Combien de biens sont concernés ?
Ce sont 140 000 logements classés F et G (dits passoires thermiques) de moins de 40m2 qui devraient, selon les estimations du ministère de la Transition énergétique quitter leur statut de passoires. Cela représente 15,3 % du parc concerné (de 911 430 logements).
Et si mon logement a une étiquette B, C, D, ou E… Suis-je concerné ?
Oui ! L’étiquette DPE de votre logement peut bénéficier, elle aussi, d’une meilleure notation. Selon les estimations du ministère toujours, les petits logements (moins de 40 mètres carrés) classés C par exemple devraient ainsi être plus nombreux et grimper à plus de 733 000 au lieu de 504 000 avant la modification de ce mode de calcul. Au total, ce sont 3,32 millions de petits logements qui potentiellement, pourraient voir leur étiquette améliorée.
Pourquoi le gouvernement procède-t-il à ce changement de calcul ?
Comme l’a indiqué Christophe Béchu dans nos colonnes, il s’agit de remédier à un biais dans le mode de calcul du DPE, déjà modifié en 2021. « On s’est rendu compte que plus la surface d’un logement est petite, plus la part de l’eau chaude sanitaire pèse sur son classement, sans lien réel avec le nombre d’occupants. Cela aboutit à ce que plus de 27 % des très petits biens, ceux de moins de 40 mètres carrés, soient considérés comme des passoires, ce qui ne reflète pas la réalité. » Ces petites surfaces sont en effet souvent équipées de ballons d’eau chaude supérieurs aux besoins et à la consommation réelle de leurs occupants, ce qui tronque leur note de DPE.
Est-il possible de télécharger immédiatement ma nouvelle attestation ?
Non, il va falloir être patient. Le gouvernement effectue une modification d’ordre réglementaire qui nécessite un arrêté, signé du ministre de la Transition écologique. En cours de rédaction, cet arrêté devrait être soumis à consultation dès cette semaine pour une entrée en vigueur fixée au 1er juillet 2024, après sa parution au Journal officiel. « Nous ne voulons pas laisser les propriétaires attendre l’application de cet arrêté avec un grand point d’ interrogation sur la note de leur logement », justifie le ministère. Le simulateur de l’Ademe fournit une évaluation, à ne pas confondre avec l’attestation officielle, qui elle, ne pourra être générée en ligne qu’à compter du 1er juillet. En attendant, si votre étiquette évolue, vous pouvez toujours imprimer ou télécharger l’évaluation mise à jour par l’Ademe à partir de son site.
Cela vous paraît trop compliqué ? Besoin d‘aide ?
Vous pouvez toujours vous tourner vers le diagnosticien qui a réalisé votre DPE pour qu’il effectue lui-même cette opération. « Je veux bien aider mes clients mais je crains d’être très vite submergé », anticipe déjà Seydi Eren, cofondateur de la société Diagadom, qui craint au passage que ce correctif ait un impact négatif et « décrédibilise le travail des diagnosticiens ».